Polgár : une méthode à suivre ?
By JFB – Posted on 26 janvier 2009

On ne naît pas génie, on le devient », telle est la maxime favorite de László Polgár, heureux papa de trois des joueuses d’échecs les plus primées au monde. Dans son ouvrage Cultivez le génie!, il a voulu démontrer que le génie est une chose acquise et non innée en expliquant que chaque nouveau-né a la capacité de devenir un surdoué. Si sa progéniture est sa meilleure publicité, le concept est loin de faire l’unanimité.

Une histoire de famille

Auteur de l’ouvrage Cultivez le génie! alors qu’il est encore célibataire et sans enfants, László Polgár y développe l’idée que «le génie est acquis, pas inné» et que c’est très tôt qu’il faut «entraîner» les enfants à devenir les génies que nous serions tous en puissance. Il épouse alors Klára, une enseignante originaire d’une enclave hungarophone en Ukraine, qui accepte d’expérimenter avec lui et de mettre en pratique ses théories. Ils auront trois filles, Zsuzsa, Zsófia et Judit, dont aucune ne fréquentera l’école communale. Elles seront toutes trois éduquées à la maison, où leur mère leur donnera les bases d’un enseignement général et où leur père entreprendra de leur enseigner les échecs. Le choix n’est pas anodin puisque László Polgár est passionné par ce jeu (il a écrit plusieurs ouvrages sur le sujet) sans être toutefois devenu un grand joueur. C’est donc à sa progéniture d’y parvenir… Il sacrifie alors son emploi de psychologue pour assurer l’éducation de ses trois filles qui consacrent en moyenne cinq à huit heures par jour à l’apprentissage de ce jeu. Membre du Parti communiste hongrois, László Polgár obtient facilement une dérogation pour l’éducation personnalisée de ses filles et la liberté de voyager à l’étranger afin de disputer des tournois.

Zsuzsa, Zsófia et Judit sont soumises au même «traitement» et toutes trois deviennent des championnes au niveau international. Susan, l’aînée (elle est née en 1969) remporte ainsi un championnat pour moins de 11 ans à l’âge de 4 ans et c’est âgée de 12 ans que Judit, la cadette, surnommée le «Mozart des échecs», s’installe à la première place du classement mondial féminin. Son père décide alors qu’il lui faut désormais affronter des hommes, estimant qu’elle n’a plus rien à prouver dans les compétitions féminines où règneront ses sœurs. «Concourir avec les dames n’a jamais représenté le moindre intérêt. J’ai appris de mes parents que l’intelligence n’est pas liée au sexe. Hélas, les activités relatives à la spéculation pure sont souvent colonisées par les hommes. La tradition pousse plus volontiers les petites filles vers la cuisine ou la nursery. Simple question d’éducation. Par chance, mon père m’a soustraite à cette condition préétablie», souligne Judit Polgár.

Here is the full story.

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